Sky Van Allen - Fly with me

『First Who : General Informations』

■ NOM : Van Allen
■ PRENOM : Sky
■ SURNOM : //
■ ÂGE : 15 years old
■ SEXE : ♀
■ DATE & LIEU DE NAISSANCE : 25 juillet 1994 à Resway

『Second Who : Officialdom 』

■ GROUPE : Hunter de l'Ordre Blanc
■ RANG de formalité : Novice
■ RANG personnalisé : Wind rhymes with Wild.
■ ESPACE PERSONNEL : //
■ FAMILLE :

Jared Thompson - Milo Ventimiglia
Jared est le père adoptif de Sky. Il était là le soir où ses parents ont été assassinés, et il a toujours eu beaucoup d'affection pour la jeune fille. Elle l'aime aussi, à sa manière. Ils ont toujours eu une relation assez proche. Sky aime aussi sa femme Catalina, qu'elle considère comme sa mère adoptive.

■ METIER/ETUDES : Elle prend des cours pas correspondance, son niveau correspond à celui d'une élève de seconde.

『Third Who : Hunting Attributes』

■ TECHNIQUES DE COMBAT : La spécialité de Sky, c'est d'utiliser ses armes primitives en plus de sa dague et son épée. Les autres humains ont tendance à oublier qu'ils sont nés avec des armes déjà prêtes : ongles et dents pour blesser les humains se mêlent aux larmes d'argent et au fer chauffé à blanc pour blesser les êtres surnaturels
■ ARMES :

Dague au manche noir avec une lame en argent à l'aspect ancien. Elle permet de tuer les lousp-garous. Elle date de 1654 et aurait appartenu à un grand hunter nommé Jason Cowen.
Epée à la lame argentée et au manche noir et argenté représentant deux serpents entrelacés. Elle peut être chauffée à blanc pour tuer les vampires.

『Fourth Who : Small Particularities』

■ SIGNES PARTICULIERS (facultatif) : Sky n'est pas une enfant ordinaire. On la pense parfois autisme ou très renfermée sur elle-même. Elle est très violente pour une "gamine" de 15 ans. Elle porte toujours un bracelet en cuir noir à son poignet droit. Il lui rappelle ses parents, tués par des vampires.

『Fifth Who : A Few More Of Specifics』

■ CARACTERE :

C’est assez difficile de décrire son caractère, mais bon, je vais essayer. Je suis du genre calme, je déteste parler pour ne rien dire. Le bavardage inutile m’insupporte. Je sais être patiente, de toute façon je parle tellement peu que j’ai pris l’habitude de tout garder pour moi. Je ne me sers pas de ma langue, mais de mes yeux. Je sais identifier chaque geste que fait chaque personne, et les interpréter. J'ai une capacité de réflexion légèrement plus haute que celle des autres humains, j'ignore pourquoi. On m'a dit que c'était à cause du choc émotionnel qu'avait produit la mort de mes prents. Il m'aurait ouvert une porte dans mon esprit. L’inconscient m’a toujours fascinée... J’ai développé ce caractère de solitaire depuis bien longtemps, je suis une sans-amie, indépendante des autres. Les autres enfants de mon âge me trouvent trop différente pour rester avec eux. De toute façon, je n’ai pas besoin d’ami. En fait, on me prend souvent pour une sauvage à cause de ma froideur et de mon côté bagarreur. Car oui, j’aime bien me battre, et sans vouloir me vanter, je suis plutôt douée pour ça. J’ai appris à me défendre avec les moyens du bord, de sorte que je me sers parfois de mes dents ou de mes ongles en plus de mes armes. Lunatique, mes humeurs changent souvent, mais le plus souvent je suis quelqu’un de triste et pessimiste, presque mélancolique. Mon problème, c’est que je suis trop sensible, j’ai tendance à prendre des choses inutiles trop à cœur. On m’a souvent dit que j’étais paranoïaque, mais je ne me le suis jamais avoué. C'est pourtant vrai, inutile de se voiler la face... Je suis assez sportive, je cours très vite et je n’ai aucun problème lors de mes entraînements de future hunter. Bref, je suis difficile à cerner, mais la plupart des gens me voient comme une personne mêlant tristesse et folie, qui agit sur un coup de tête et dont il faut se méfier. Mon silence inquiète les autres, mais il les éloigne, ce qui m'arrange. Je n'aime pas les gens. Quant à ma tristesse, elle est omniprésent, nuit et jour, et mes cauchemars ne cessent de me tourmenter.

■ PHYSIQUE (facultatif) :

Mon physique n’est pas extraordinaire. J’ai toujours pensé que l’enveloppe corporelle était inutile, seul l’esprit comptait réellement. Je ne suis pas pour autant complexée, sauf peut-être à cause de ma taille trop maigre. On m’a souvent traité d’anorexique en voyant la finesse de mon corps. Mes jambes, mes bras, mes épaules, mon cou, tout est fin, dépourvu de formes comme mes seins et mes fesses. Comme dit dans mon histoire, je peux manger comme quatre et ne pas prendre un gramme. Enfin, j’imagine que l’herbe est toujours plus verte chez les autres. J’ose cependant m’habiller de décolletés, pour faire ressortir le peu de poitrine que j’ai. Mon cou est un peu trop long. Passons à ma tête maintenant. Mon visage est entouré par de longs cheveux blonds raides. Je passe des heures entières à essayer de les coiffer, mais rien à faire, ils restent emmêlés, plus longs que mes épaules. Voilà des années que je ne suis pas allée chez le coiffeur. Ma figure reste enfantine, elle commence tout juste à changer.

『Sixth Who : The Deepest Truth』

■ HISTOIRE : [Voir plus bas]
■ LIEN(S) : //

『The Last Who : The Real Yourself』

|| Votre Pseudo : Saphira, en autre compte la célébrissime Jade C. Von Nospher
|| Votre âge : 15 years old
|| Êtes vous un garçon ou une fille ? Women
|| Combien de fois venez-vous par semaine ? Tous les jours
|| Comment avez-vous découvert ce forum ? J't'en pose des questions ?!
|| Votre niveau d'activité [sur le forum] sur une échelle de 1 à 10 : 9,99/10 !
|| Exemple de RP :

Spoiler:

Je sortis de ma chambre d’hôtel avec la certitude que la journée allait être nuageuse et que j’allais pouvoir sortir sans courir le moindre risque. Je descendis les escaliers – ce bâtiment miteux ne possédait même pas d’ascenseur, mais c’était le seul que j’avais trouvé où je pouvais avoir une résidence à durée indéterminée sans avoir besoin de montrer des papiers d’identité, puisque je n’avais pas encore eu le temps ni l’envie de les faire faire. J’avais vendu mon loft, en prévision à un nouveau départ. J’aimais beaucoup Seattle mais quelque chose me poussait sans cesse à aller ailleurs, voir de nouvelles têtes, boire du sang étranger. New York m’avait beaucoup plut, mais j’y étais déjà allée plusieurs fois. Je songeais de plus en plus à me diriger vers l’ouest, l’Asie peut-être ? Je n’y étais allée qu’une fois, et le Japon n’était pas si mal. Le sang japonais était succulent, le meilleur de tous. Je souris à une vieille dame à la réception, qui resta bouche bée devant mon visage angélique – à moins que ce ne soit mes yeux d’un rouge éclatant qui ne l’ait choquée. J’entendais son cœur battre la chamade. Pour une femme de son âge, ce ne serait pas étonnant qu’elle fasse un arrêt cardiaque dans les dix secondes après ma sortie. Je ne l’espérais pas, car je ne voulais pas attirer de soupçons à propos de ma présence dans le coin. Ce que j’aimais, c’était partir sans laisser de trace. Les souvenirs humains s’effacent très vite, comparés aux nôtres. Je poussai la porte et atterris dans la rue. Effectivement, les nuages étaient là, mais le soleil pas loin non plus. Une idée me traversa l’esprit. Et pourquoi ne pas faire un peu de shopping ? Cela faisait tellement longtemps que je n’en avais pas fait ! Excitée par cette idée, je pressai le pas. L’hôtel était situé en banlieue, il devait y avoir au moins une heure à pied pour parvenir à l’immense bâtiment, au centre-ville. Je tournais dans une impasse tellement sombre qu’elle en était déserte. D’habitude, je mangeais dans ces endroits là, c’était plus tranquille. Je pris mon apparence féline. Mes vêtements se transformèrent en une longue fourrure blanche comme la neige. Je m’étirais, faisant rouler mes muscles sous mon pelage. J’étais peut-être un animal, mais j’en restais cependant venimeuse, forte et rapide. La différence était qu’un chat était plus petit et plus passe-partout. Je pouvais aller à toute allure sans qu’on ne me remarque. C’était très pratique. Je me rendis compte qu’un homme m’avait suivie, et qu’il se tenait à l’entrée de la rue, ébahie, se demanda sûrement s’il n’avait pas rêvé. Je me plantai devant lui, feulai en le regardant droit dans les yeux, bondis entre ses jambes et m’enfuis à toute vitesse. Il n’eut pas le temps de se retourner que j’étais déjà à cent mètres de lui. Pauvre homme. Il empestait la bière et avait les yeux grands ouverts. Je tournai dans une autre rue après lui avoir jeté un dernier regard.

Les rues n’étaient plus trop peuplées à cette heure où le soleil déclinait déjà. Il ne devait être que quatre ou cinq heures de l’après-midi lorsque j’arrivai enfin devant l’immense bâtiment recouvert de béton et de verre. Satisfaite, je tournai un moment en rond à la recherche d’un endroit où me retransformer. J’en trouvai un derrière un restaurant, là où stagnaient des beines à ordures. Je pris l’entrée principale, les yeux illuminés par les lumières des vitrines des magasins, un léger sourire aux lèvres. Niveau boutique de luxe, Seattle était minable, il n’arrivait pas à la cheville de New York. Je dénichai quand même quelques commerces qui en valaient le coup : Dior, Channel, Barney’s, Dolce and Gabana… J’achetai sans compter des paires de chaussure, des bijoux, des sacs à mains, et grand nombre de choses qui m’encombreront lors de mes voyages au lieu de me servir. Mes sacs, en papier pour la plupart, à la main, je regardai un peu partout autour de moi, écoutant parfois les cœurs à l’unisson de tous ces humains collés les uns contre les autres. J’entrai dans une parfumerie quasiment vide. Je regardai les prix et je souris sans m’en rendre compte. Pas étonnant qu’il n’y avait personne dans cette boutique. Je trouvai une boîte avec inscrit dessus « Midnight Poison ». Je ne pris pas la peine de le sentir. Ma main se porta d’elle-même sur l’étalage et saisit la boîte. Le nom m’attirait irrésistiblement. Poison de minuit. Il devait avoir été conçu pour moi, comme s’il me résumait en deux ou trois mots. Je me dirigeai vers la caisse et je tendis ma carte de crédit sans jeter le moindre regard ni au prix ni à la caissière. Mon apparence froide avait tendance à impressionner les humains, sans doute s’attendaient-ils à ce que la gentillesse et la politesse accompagnent la beauté. La femme me rendit ma carte et me remercia. J’attrapai mon sac et sortis du magasin à grands pas. Une fois la porte du magasin passée, je me demandai de quel côté aller. Il y avait des magasins partout, tous très tentants.

Je me sentis soudain observée, et je ne mis pas longtemps à rencontrer la paire d’yeux qui me fixait, le regard un peu surpris. Elle me détailla des pieds à la tête, ce qui me mit mal à l’aise. Je fronçai les sourcils, mais elle parut ne pas s’en rendre compte, car elle continua à me reluquer. Ma tenue n’était pourtant pas anormale. Je portais des bottes en cuir noires remontant jusqu’aux genoux assorties à mon blouson également en cuir noir. Celui-ci dégageait une odeur animale très agréable. Dessous, mon corset bleu foncé aux reflets bleus électriques faisait ressortir la blancheur de ma peau. Certes, ce n’était pas la tenue adéquate pour la température qu’il faisait dehors, mais peu m’importait. Ils pouvaient se poser des questions, ces humains ! Mon slim noir taille basse était rentré dans mes bottes. La touche finale était un long collier argenté dont la moitié avait été coupée par un nœud. Non, sincèrement, ma tenue n’avait rien de dérangeant, un peu trop noire si on cherchait bien, mais pas assez pour me faire passer pour une gothique. Voyant que l’humaine continuait sans se déranger, mes jambes me conduirent vers elle avant que je n’ai eu le temps de changer d’avis. En quelques secondes et une dizaine d’enjambées, j’étais devant cette fille, prête à lui donner son compte. Mes yeux vermeils se plantèrent dans les siens.

C’est quoi ton problème ?

|| Avez-vous lu le règlement ? Wii !
|| Code :
Autovalidation de Jade-chou.

Chapter One
On my shoulders

De l'enfance à l'âge adulte,
ce sont nos souvenirs qui nous construisent.

Mon nom est Sky. Mes parents m’ont donné ce prénom spécial et unique parce que ma mère a accouché de moi dans le jardin, selon sa volonté. La première chose que j’ai vu est le ciel bleu sans nuage, d’où mon nom, Sky. Mes yeux bleus clairs qui y sont aussi pour quelque chose. J’ai 15 ans et la tête pleine de souvenirs, malheureusement douloureux. Mon histoire est presque la même que celle des autres hunters. Je ne suis pas née chasseuse de vampire et de loup-garou, c’est un choix. La plupart des hunters le sont parce que leurs parents l’étaient, mais les miens étaient de parfaits humains innocents. C’est peut-être pour ça qu’ils sont morts. Je les aimais beaucoup, et à l’époque, j’ignorais totalement l’existence des êtres surnaturels qui prétendaient nous protéger tout en tuant nos proches et nos familles, ou bien ceux qui nous tuaient pour leur plaisir personnel.

L’année de mes treize ans, en plein mois de février, je me couchai après une longue journée de collège des plus banales. J’étais fatiguée, je m’endormis presque aussitôt. Je rêvais que j’avais plein d’amies qui ne cessaient de m’entourer. Ce n’était qu’un rêve, car la réalité était tout le contraire. Au collège, les autres élèves me rejetaient, et je vivais un enfer à cause d’eux. Ils me torturaient, allant des insultes sans raisons aux crayons lancés en pleine tête. Ils sentaient que j’étais spéciale, et cela les éloignaient et les rendaient méchants, entrainés par deux ou trois camarades carrément mauvais. A chaque fois qu’un professeur annonçait un travail par groupe, je prétendais un mal de tête et je séchais les cours. Je développais une nature de solitaire assez inhabituel pour une « enfant » de mon âge, mais je le cachais comme je le pouvais par des mensonges. Je ne voulais pas inquiéter mes parents, alors je prétendais des sorties avec des amies, imaginaires bien sûr. A la place, je trainais seule au centre commercial, espérant ne pas croiser quelqu’un que je connaissais. Tant que personne ne se posait de questions, tout allait bien. Rien ne se voyait dans mes résultats scolaires, j’étais la meilleure en langues vivantes et en sport. Un cri aigu me tira de ce merveilleux songe, et je reconnu immédiatement la voix de ma mère. Il résonna dans toute la maison. Je regardai mon réveil. Il était minuit une. Je me levai et sortis de ma chambre. Celle de mes parents, à l’autre bout du couloir, était éclairée, la porte à moitié ouverte, mais pas le moindre bruit ne s’en échappait. Le souffle court, j’hésitais à me recoucher. J’avais sûrement rêvé. Mais quelque chose n’allait pas. Mon père ronflait plus fort qu’un bulldozer, donc soit il ne dormait pas, soit… il n’était pas là. J’avais toujours tendance à sombrer dans la paranoïa, sans doute avais-je trop regardé la télévision. J’avançai à pas lents, le parquet grinçant lugubrement sous chacun de mes pas. Pendant les secondes les plus longues de ma vie, je m’imaginais n’importe quel scénario. Je posai ma main tremblante sur la poignée de la porte en prenant une grande inspiration. Le temps d’un soupir et j’étais entrée dans la pièce. L’horreur s’étala devant moi, me clouant sur place. Mon père était bien allongé dans le lit conjugal, mais les draps étaient tâchés d’un rouge sombre, son visage était blanc et livide, et ses yeux vitreux étaient grands ouverts et dirigés vers la fenêtre grande ouverte. Un vent froid circulait, alors que mes parents ne la laissaient jamais ouverte la nuit. Je remarquai que l’un des carreaux était cassé. Un cri de chien hurlant à la mort venant de dehors vint compléter le tableau. Mon regard se posa sur ma mère, effondrée au sol, dans une mare de sang beaucoup plus importante que celle sur les draps du lit. Je vis sa poitrine tressaillir, et je me précipitai vers elle. Ses yeux, aussi bleus que les miens, me fixèrent sans vraiment me voir. Je l’appelai désespérément. « Maman ! Maman ! » D’une voix rauque, elle réussit à parler. « Sky, des vamp... Vamp… » Elle rendit son dernier soupir sans avoir terminé sa phrase. Je fondis en larmes. Je ne me rendis pas compte des sirènes des voitures de police dehors, ni de leurs lumières rouges et bleues qui se reflétaient à travers la pièce. Je pleurais sans discontinue, accablée par le désespoir. J’étais fille unique, et orpheline désormais. J’ignore combien de temps je suis restée là à sangloter et à me sentir plus seule que jamais.

Une main lourde et ferme se posa sans prévenir sur mon épaule. Je sursautai et me retournai brusquement, me libérant de cette emprise d’un geste sec. Je ne supportais pas ce genre de contact physique. C’était un policier, à voir son uniforme. Il me ramena à la réalité, car à cet instant je me rendis compte qu’il y avait d’autres personnes à la maison. Ils la fouillaient, comme s’ils cherchaient quelque chose. Des voisins avaient dut appeler la policer, suite au cri de ma mère. L’homme ne me quittait pas des yeux, une expression d’inquiétude sur son visage. Il parlait, mais je n’entendais pas, je n’étais pas encore assez connectée pour retrouver l’ouïe. Un deuxième homme aux cheveux bruns entra dans la pièce, et je me dis qu’il n’était pas un policier à sa tenue entièrement noire – manteau noir, pantalon noir, chaussures noires – et sa mine sérieuse. Un troisième homme fit son entrée, vêtu d’une blouse blanche. Il examina le corps de mes parents. Ce devait être un médecin légiste. Il attendit que le policier s’en aille pour adresser un hochement de tête à l’homme en noir. Puis il se tourna vers moi, la mine grave. « Quel est ton nom jeune fille ? » Je ne répondis rien, j’atterrissais doucement dans le monde de la réalité. Je n’allais rien répondre, et il sembla le comprendre, parce qu’il enchaina sur une deuxième question. « As-tu vu quelqu’un dans la chambre de tes parents ? » Le mot parent me fit tressaillir. Mes parents étaient morts. Pourquoi me posaient-ils une question pareille ? Je m’enfonçai dans mon mutisme. L’homme en noir semblait plus gentil. « Arrête Sean, tu vois bien qu’elle est choquée. Mon nom est Jared, me dit-il d’une voix douce qui se voulait enjôleuse. Nous allons t’emmener pour te poser quelques questions d’accord ? » Il me tendit la main, puisque j’étais toujours par terre près du cadavre de ma génitrice. Je la refusais et préférais me lever seule. Mes jambes étaient tremblantes. Le médecin resta dans la chambre tandis que je suivais Jared. Nous descendîmes les escaliers, traversâmes le salon, et franchîmes la porte d’entrée. Dehors, notre voisine pleurait en se cachant le visage de ses mains, et il devait y avoir au moins cinq voitures clignotantes garées devant la maison. Leurs lumières et l’agitation autour de moi me donnaient mal à la tête. Ma vue était brouillée, tandis qu’un bourdonnement atroce résonnait, sortit de nulle part. Jared me conduisit vers une des voitures et m’ouvrit la porte de la banquette arrière. Je ne savais pas où il me conduisait. A l’orphelinat peut-être. Oui, c’était fort possible. Je ne voulais pas y aller. Je préférais mourir plutôt que de me faire trimballer de famille d’accueil en famille d’accueil.

Je partis en courant vers les bois. Je n’avais jamais couru aussi vite de ma vie, d’ailleurs toutes les personnes présentes n’eurent pas le temps de comprendre que j’étais déjà à au moins cinquante mètres. Jared me héla, mais je ne répondis pas. Je fuyais sans me retourner. Je l’entendis crier, parler à d’autres personnes. J’étais déjà loin, je courrais vite pour une fille de ma taille. Ils n’allaient pas me rattraper. Je m’enfonçai dans la forêt noire éclairée par la faible lueur de la lune, vêtue d’un vieux T-shirt blanc et d’un pantalon de sport en tissu qui me servaient de pyjama. Mes pieds étaient nus et furent vite réduits en sang. Personne n’avait fait attention à ma tenue, et moi-même je ne m’en souciais guère. Je ne ressentais même pas la douleur ; j’avais trop mal à l’intérieur. Chaque soupir était une épreuve, car à chaque fois ma poitrine mourrait un peu plus. A bout de souffle, je m’arrêtai pour écouter les bruits. Ils provenaient de loin, mais se rapprochaient vite. Des hommes courraient, me chassaient comme un animal sauvage. Affolée, j’aperçu un sapin aux branches assez basses pour que je puisse y grimper. Un sauveur ! Je m’y réfugiai le plus haut possible. En bas, je vis Jared arriver. Il me suivait à la trace grâce à mon sang. Une énorme épine était enfoncée dans mon pied, et des gouttes rouges coulaient le long de ma peau avant de tomber sur le sol, une dizaine de mètres plus bas. Jared leva la tête. Il était seul, les autres étaient partis dans des directions différentes. Il me regarda longuement, le visage empreint d’inquiétude. Il devait me prendre pour une folle, à coup sûr. « Est-ce que je dois monter te chercher ou accepterais-tu de descendre seule ? » Je ne répondis pas, il opta donc pour la première solution. Je n’avais d’autres échappatoire que l’attendre – ou de sauter et de risquer de mourir. Au moins, je rejoindrais mais parents… Mais j’étais pétrifiée par la terreur, tandis que je le regardais monter vers moi, les yeux prudents éclairés par la lueur de la pleine lune. Son ascension dura instant, puis il atteignit ma hauteur. « Sky, murmura-t-il, évidemment il connaissait mon prénom, sûrement après avoir fouillé la maison ou demandé à ma voisine. Je sais que ce que tu viens de voir est dur. Sache aussi que tu peux te venger. Nous savons qui leur a fait ça, et toi-même tu peux les tuer, en devenant l’une des nôtres. » Il fit une pause théâtrale. Ses yeux sombres ne perdaient pas cette inquiétude affolante. Il guettait ma réaction, mais je ne laissais aucun signe extérieur trahir mes émotions. Ne voyant rien, il continua, espérant sûrement me faire réagir, bien que je fusse d’avance décidée à rester de marbre. « Ecoute, les monstres qui leur ont fait ça voulaient sûrement se nourrir de leur sang. Ce sont des vampires. Il y avait aussi des loups-garous qui devaient les chasser, ce pourquoi ils ont tué sans boire une goutte. Sache que nous les traquerons activement, et qu’ils sont sur notre liste désormais. Ils mourront tu peux en être sûre. Tu peux même les traquer toi-même si t’en sens le courage, j’ai deviné que tu n’étais pas une fillette ordinaire. Acceptes-tu de nous rejoindre ? Nous te formerons, tu apprendras à te battre et à te défendre. Nous nous appelons Hunters, chasseurs de loups-garous et de vampires. » Je plissai les yeux, suspicieuse. Après tout, rien ne me prouvait qu’il disait la vérité, malgré l’étrange confiance en lui qu’il dégageait. J’ouvris la bouche, et je vis ses yeux pétiller à l’idée d’entendre ma voix. « Vous allez me mettre dans un orphelinat ou dans une famille d’accueil ? » Apparemment soulagé que je ne sois pas muette, il soupira et me répondit avec franchise. « Je ne te cache pas que tu as de grandes chances d’être accueillie par une famille d’hunters. » « Alors c’est hors de question », répliquai-je d’une voix sèche en entreprenant de descendre de l’arbre. Il descendit à ma suite, tout en essayant de plaider sa cause. « Tu pourrais avoir des frères et sœurs, dormir dans un immense château, sur un lit de princesse ! Réfléchis deux minutes s’il te plait. Je ne veux pas que tu regrettes ton choix plus tard. » Je posai un pied à terre, puis fis quelques pas en gardant le dos tourné, de sorte que je ne voyais volontairement pas ses yeux de chien battu. « Lorsque tu auras tes dix-huit ans, tu seras Accomplie, ton apprentissage sera terminé et tu pourras voler de tes propres ailes. » Je fermai les yeux pour mieux réfléchir. Je mesurais soigneusement mes respirations.

La décision n’était pas facile, il n’aurait pas dut me laisser choisir seule. L’esprit de vengeance planait au dessus de ma tête, et je me demandais ce qu’auraient voulu et fait mes parents. Aussitôt, leur image se glissa sous mes paupières, et je me rendis compte à quel point je leur ressemblais, en particulier à ma mère. Sa chevelure blonde était identique à la mienne. Mes yeux ressemblaient plus à ceux de mon père, car ceux de ma mère tiraient plus sur le gris. Elle avait un fort caractère, elle aurait voulu venger la mort de sa fille. Je devais en faire autant pour elle. Je me retournai brusquement et, bien que la tête me tournais, je dis d’une voix assurée : « J’accepte. » Jared sourit et s’approcha de moi à grands pas. Instinctivement, je reculai en le voyant foncer sur moi. Il leva les mains en signe de paix, réalisant seulement maintenant son imprudence. « Rentrons. Tu saignes, des vampires peuvent arriver à tout instant. » C’est alors que je rendis compte de mon état physique. Chaque pas était un supplice à cause de mes pieds. Je grelotai, vêtue d’un simple T-shirt en plein hiver. Mes mâchoires étaient fermement serrées pour ne pas s’entrechoquer. Heureusement, Jared compris sans que je n’aie eu besoin de parler. Il me prit doucement dans ses bras, comme mon père l’aurait fait. Il était chaud, c’était agréable. Il me porta jusqu’à chez moi – si on pouvait encore appeler ça comme ça, vu que j’allais déménager. Il ne restait plus que deux voitures de police garée devant la maison. Je tremblais toujours, serrée contre le torse de mon « sauveur ». C’est à ce moment-là que je m’endormis, épuisée, bercée par les pas de Jared.

Chapter Two
Skydiving

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La pente est glissante, elle m'emporte.
Je ne trouve pas de branches auxquelles m'accrocher.

Je me réveillai dans un flou total, croyant à un mauvais rêve. J’ouvris les yeux, et découvrit que le cauchemar était devenu réalité. Un son fort et aigu sortit de nulle part, mon hurlement, tandis que je me redressai d’un bon. J’étais dans un lit à baldaquin, entourée d’objet que je n’avais vu que dans mes rêves, richement ornés et dorés à l’or fin. Une immense fenêtre laissait passer d’éclatants rayons de soleil. J’étais recouverte de draps immaculés, avec une couverture supplémentaire d’un or pâle. Pire, je ne portais plus mon vieux pyjama, mais une immonde robe de nuit rose clair. Je sortis mes pieds de toute cette richesse qui me recouvrait. Ils étaient bandés, même si la douleur était toujours là lorsque je les posai par terre. La porte s’entrouvrit, et je vis un visage devenu familier apparaître. Il grimaça devant l’horreur de mon visage. « C’est si terrible que ça ? » J’écarquillai les yeux, comme s’il venait de dire quelque chose de décalé – c’était le cas réflexion faite. Il s’approcha et s’assis sur le lit. « Ecoute, ma femme et moi allons t’héberger un certain temps, le temps qu’on te trouve une famille d’accueil, d’accord ? » Il tenta de sourire, mais l’effet n’était pas concluant. Il baissa le ton. « Ma femme ne peut pas avoir d’enfant, alors quand je lui ai annoncé que tu n’avais pas de domicile pour le moment, elle a sauté de joie. Tu devrais l’aimer, c’est elle qui t’as retiré ces vêtements crasseux et qui s’est occupé de tes pieds. Elle n’est pas une chasseuse, mais elle sait tout. Fais-lui plaisir, s’il te plait. ». J’affichais une moue boudeuse, comme s’il me demandait la lune. Je n’avais jamais été du genre à m’habiller en rose et à porter des nœuds dans mes cheveux. Au moment où j’allais demander où étaient mes affaires, une femme à la peau légèrement rosée et aux cheveux bruns entra dans la pièce. Elle s’approcha de moi, un immense sourire aux lèvres. Ma propre mère ne m’avait jamais regardé comme ça, et si j’en avais eu les moyens, je le lui en aurais remercié. Je n’aime pas ce surplus maternel, il me donne envie de vomir. Mais comment voulez-vous jouer les enfants rebelles devant une personne pareille ? « Tu es enfin réveillée ma chérie ! Tu as faim ? » Je consultais Jared du regard, il m’encouragea d’un signe de tête. Je soupirai silencieusement puis j’acquiesçai. Elle me prit la main, mais je ne pus m’empêcher de la retirer. Je ne supportais plus le contact physique. Elle comprit et me guida dans un couloir. « Mon nom est Catalina. » Elle poussa une porte qui mena à la plus grande cuisine que j’aie jamais vue. Elle me désigna un bar avec des tabourets hauts sur lesquels je pouvais m’asseoir. Je me perchai sur l’un d’eux et j’observai Catalina en silence. Elle me tournait le dos, sortant des œufs d’un placard et du bacon d’un frigo. « Œufs au bacon ça te va ? » Je fis un timide oui de la tête. Elle se retourna et posa une poêle sur le feu. Elle cassa les œufs, qui commencèrent rapidement à grésiller. En attendant, elle se tourna vers moi. « Tu peux rester ici aussi longtemps que tu le veux tu sais. Jared t’aime bien, moi aussi. Tu pourrais être la fille que je n’ai jamais eue… » Sa voix se brisa. Je restais de marbre, insensible, tandis que le silence régnait, pesant. Soudain, l’air se détendit comme si de rien n’était, et elle se retourna pour verser les œufs cuits dans une assiette de porcelaine. Elle me la mit sous le nez avec un couteau et une fourchette, et elle glissa deux tranches de bacon à côté. C’était beaucoup plus de nourriture que ce que je mangeais d’habitude, mais je me forçai à tout dévorer jusqu’au bout. J’eus beaucoup de mal à finir et à garder le tout dans mon estomac l’heure suivante.

La semaine qui suivit fut très, très difficile. J’avais beau manger comme quatre, je ne grossissais pas, ce qui inquiétait Catalina. Elle insista pour m’emmener chez un médecin, mais je réussis à la convaincre que j’étais née ainsi, et que me faire manger ne m’aidera pas à m’épaissir. Elle me ficha temporairement la paix. Jared travaillait beaucoup, il n’était pas souvent présent, mais lorsqu’il était là il me questionnait sur mes parents, ce qui me faisait très mal. Catalina prenait soin d’éviter le sujet, je le sentais bien. Pourtant, à chaque temps libre, je me recroquevillais sur mon lit immense, et je souffrais délibérément. Parfois Catalina se joignait à mon chagrin et venait se coucher avec moi. Sa présence me rassurait un peu, mais je n’aimais pas ce surplus maternel qu’elle déversait sur moi. Lorsque, au bout d’une semaine, Jared commença à parler de retourner au collège, je pris la décision de fuguer. J’étais consciente que j’allais faire du mal à Jared et surtout à Catalina, mais je n’avais pas le choix. D’abord le collège, ensuite la famille d’accueil. La nuit, comme ma chambre était au rez-de-chaussée, je m’évadai de ma « cellule » avec le peu d’affaire que Jared avait ramené de chez moi. Personne ne remarqua mon absence. Je me mis à mendier, à faire les poubelles et à arpenter les rues le plus loin possible de la maison de Jared et Catalina. Je glissais sur la pente de mon destin, car j’avais volontairement lâché les branches qui me retenaient. Je croyais qu’elles me blessaient les mains, mais j’avais eu tord, et il m’était impossible de retourner sur mes pas.

Je passai deux semaines dans la rue, sans me doucher, sans me brosser les dents, et sans me changer. A la dure, on pouvait le dire. L’avantage, c’est que je me sentais légère. Il ne me restait plus rien, et j’appris vite qu’entre clochard il n’y avait pas d’entraide, c’était chacun pour soi. Au bout de ces deux semaines, je me fis arrêter par la police pour non-présentation de papiers d’identité. Ils m’amenèrent au commissariat, où je fus contrainte à dire mon nom ou à finir mes jours en garde à vue. Ils appelèrent Jared, qui alla me chercher. En sortant de cet endroit à l’atmosphère tendue, il poussa un soupir de soulagement et commença à marcher lentement. « Enfin, où étais-tu ces deux dernières semaines ? Catalina et moi n’avons quasiment pas fermé l’œil, nous avons guetté ton retour jour et nuit. Il aurait pu t’arriver n’importe quoi, tu en es consciente ? » Il dissimulait mal sa colère. De grandes poches sous ses yeux me montraient qu’il disait la vérité. Etait-il si attaché à moi ? En tout cas, il se considérait presque comme mon père, ce qui était… surprenant. « Pourquoi es-tu partie ? » continua-il sur sa lancée. Je soupirai et m’arrêtai, l’obligeant à en faire de même. « Ce n’est pas moi, tout ça. Je ne veux pas habiter dans le luxe, ni m’habiller en rose, ni manger des plats meilleurs qu’au restaurant. C’est pas moi. » Je baissai les yeux, un peu honteuse. Il posa une main sur mon épaule, mais je me dégageai immédiatement de son étreinte, par réflexe. « Je te propose un marché, me dit-il. Tu restes avec nous, et je dis à Catalina de te préparer des plats plus simples. Nous irons dans un magasin de meubles et tu pourras choisir les meubles que tu veux. » Me fit-il. J’hésitai. Catalina et Jared étaient des gens biens, d’ailleurs ils méritaient d’être plus heureux. Mais il restait quelques détails… « Je vais être obligée de retourner au collège ? » Jared se pinça les lèvres, signe de réflexion, puis déclara : « Tu pourras prendre des cours pas correspondance. Il ne faut pas oublier ta formation tout de même, tu t’en souviens ? » J’hochai la tête. Il me suppliait des yeux, c’était insoutenable. Il savait trouver les mots pour me convaincre. « D’accord. » finis-je par dire au bout de quelques longues secondes. Il sourit et se remit à en marche à mes côtés. Nous nous engouffrâmes dans une voiture noire rutilante. J’étais sur le siège passager, et lui conduisait, à une vitesse trop rapide. Je ne parlais pas, lui non plus, chacun respectant le silence de l’autre. A mon arrivée au duplex luxueux de Jared et Catalina, celle-ci me sauta dessus pour m’embrasser. C’était très désagréable et encore inhabituel pour moi, mais je n’avais pas le choix. Ma vie était liée à la leurs. Il n’y avait plus aucun moyen d’y échapper.

Chapter Three
Training

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Tous les jours,
je me demande si la vie vaut la peine d'être vécue.

« Salut Sky ! Prête ? » Joey me regardait avec enthousiasme. J’esquissai difficilement un petit sourire. J’aurais aimé avoir sa bonne humeur. Pourtant, aujourd’hui était un grand jour. Je devais choisir mes armes, mes propres armes, par celles que j’utilisais pour l’entraînement depuis trois mois. J’allais enfin pouvoir aller sur le terrain, seule ou avec Jared. J’avais hâte. L’homme aux cheveux blonds et au tee-shirt blanc me fit signe de le suivre. Il m’emmena dans une grande salle avec des présentoirs de toutes les tailles sur vitre, comme s’ils étaient précieux. On se serait cru dans un musée. « Tu as le droit à trois armes. Généralement, tu sauras lorsque ce sera la bonne. Il se crée un lien spécial entre l’Homme et l’objet dès le premier regard. Tu verras ça par toi-même. » Je sentis la main de Jared dans mon dos. Il me pressait, lui aussi impatient. Lui et Catalina avaient décidé de m’adopter officiellement, et le dossier était en cours. Je regardai un tas de bâtons sans intérêt, tandis que Jared commença à discuter avec Joey à l’entrée de la salle, tout en m’observant du coin de l’œil. Je passai plusieurs vitrines en revue avant de trouver mon bonheur. C’était une dague à la lame droite et argentée et au manche d’un métal noir dont j’ignorais le nom. J’en tombai aussitôt sous le charme, et il m’était impossible d’en détacher mon regard. « Ah ! Je crois qu’on en a trouvé une ! » S’exclama Joey. Il s’approcha à grands pas de moi, chose que je détestais. Il ouvrit la vitrine à l’aide d’une clef et me tendit prudemment. Je le saisis par le manche pour mieux contempler la lame. « C’est une dague qui date de 1654. Elle aurait appartenu à un grand hunteur nommé Jason Cowen. Elle t’ira comme un gant, et elle est idéale pour tuer les loups. » Il sourit, me prit le couteau des mains sans prévenir, et partit dans une pièce à côté. Je devinai que c’était dans le but que je cherche deux autres armes. Je passai devant de nombreuses armes à feu, mais aucune ne m’intéressait. De toute façon je n’aimais pas les pistolets, c’était trop bruyant. Ma deuxième et dernière arme fut une épée. Joey me la donna. C’était bien elle, celle que je voulais. Souffle et légère, elle fendait l’air avec grâce. Nous étions faits pour aller ensemble, comme si je venais de retrouver une partie de moi-même. Je n’en trouvais pas une troisième, mais Jard et Joey mirent ça sur le compte de mon âge. Joey me donna des fourreaux pour ranger ma dague et mon épée et Jared l’invita à dîner à la… maison.

Jared tourna les clefs dans la serrure et ouvrit la porte. Il alluma la lumière tandis que j’entrais dans le hall d’entrée. Là, il y eut un tas de gens qui se leva pour crier « Surprise ! » en me lançant des confettis au visage. Sur une banderole dans le fond de la pièce, je lus « Joyeux anniversaire Sky ! » avec par-ci par-là le chiffre quatorze. J’avais oublié mon propre anniversaire. Il y avait là des gens que je connaissais à peine, mais qui étaient des amis de Jared et Catalina. Une de mes chansons préférées résonna dans la pièce d’à côté : Restless heart syndrome, de Green Day. La suite fut remplie d’embrassades. J’avais l’impression qu’on me disputait comme un morceau de viande pour pouvoir parler à la « reine de la soirée », comme m’avait surnommée une dame aux rondeurs imposantes nommée Jasmine. La soirée sembla interminable jusqu’à ce que les invités finissent par partir en m’embrassant une seconde fois. Une fois tous partis – Joey étant le dernier -, je pris une douche, enfilai un pyjama et je me réfugiai dans ma chambre. Là, je sortis mon épée et ma dague de leurs étaux et je les posai soigneusement sur mon lit. Je m’assis en tailleur en face d’elles et je les observai en silence, comme si je faisais une prière. En fait, je pensais à mes parents, comme tous les soirs. Je priai pour eux, bien que je ne soie pas croyante. Je n’avais jamais eu la preuve ni que quelqu’un veillait sur moi là-haut, ni que le petit Jésus avait existé un jour…

On frappa à la porte, et je sursautai malgré moi. Jared tourna la poignée, me jeta un regard indéchiffrable, et me demanda s’il pouvait rentrer. Je ne répondis rien, comme d’habitude. Il avait appris à avoir des réponses par mes expressions et mes yeux. Incroyable Jared, qu’aurais-je fais sans lui ? Il veut s’assoir sur mon lit pour mieux me dévisager. Je n’aimais pas ce regard indéchiffrable. Pour la première fois, je remarquai de grands cernes sous ses yeux. Il ne dormait pas beaucoup en ce moment, cette chasse aux êtres surnaturels l’épuisait. Le silence devenait de plus en plus pesant, lorsqu’il me dit enfin : « Tu penses toujours à eux, hein ? » C’était stupide, comme question. Bien sûr que je pensais à eux, il n’y avait pas un jour où je ne les voyais pas dans ma tête. Il soupira. Lui et Catalina étaient les seules personnes qui connaissaient vraiment l’ampleur de ma souffrance. Ils étaient… mes seconds parents. Je les aimais, presque autant que mes géniteurs. Jared se leva, alluma ma lampe de chevet et éteignit le lustre au plafond. « Il est tard, tu devrais dormir. Bonne nuit, Sky. » Il m’embrassa et m’enlaça avec la tendresse d’un père. Il ne faisait pas ça d’habitude. Il se contentait de m’embrasser rapidement et de disparaître. Pour détendre l’atmosphère, je lançai : « Jared, s’il te plait, n’organise pas une fête pareille pour mes quinze ans. C’est… » « Pas toi, je sais. C’est Catalina qui a insisté. » Il haussa les épaules, comme s’il n’y était pour rien. « Dans ce cas, tu es excusé » rétorquai-je, un pâle sourire aux lèvres. Il sortit de la pièce, me laissant seule avec moi-même. Je rangeai mes nouvelles armes, me glissai sous mes couverture, et éteignis la lumière.

C’est là que s’arrêtent mes souvenirs. Ceci est loin d'être un happy end. Ma vie se déroule toujours de la même façon, c’en devient monotone. Je prends des cours par correspondance pour pouvoir suivre ma formation de futur hunter tout en gardant le niveau scolaire d'une fille de mon âge. J’ignore ce que me réserve le destin, mais il me fait trop peur pour que j’ose y penser. Je ne connais pas grand monde à Forks, bien que j’y soie née. Je me suis enfermée dans cette bulle de protection, emmurée dans mon propre silence. Pourtant, je sais qu’un jour les langues de délieront et ma peine sera exposée aux yeux de tous. Ce jour-là sera le jour où je tuerais l’assassin de mes parents. Ils ont détruit ma vie, je dois détruire la leur. Œil pour œil, dent pour dent…

Déjà je te redis encore bienvindu^^
Superbe fiche, comme toujours, les fautes sont trèès minimes donc tu n'as pas besoin de les corrigées (j'en ai repéré que deux).
Par contre, Jésus à vraiment existé & "Hunteuse" ça fait un peu bizarre... Tu peux dire une Hunter... Je sais, je chipote xD
Ah et tu ne donnes pas de nom à tes armes ? (même si c'est facultatif).
Et le mot de la fin : ne quitte jamais ce forum, et tu es notre meilleur élément RP !

EDIT : Rang + Groupe ajoutés^^

Je viens de percuter : c'est pas la guilde d'Athéna, mais d'Anétha, qui est cependant l'anagrame d'Athéna...^^

Comprend seulement que c'est la guilde d'Anétha
oui oui tu peux^^

Oui mais je voulais pas faire dans le classique en prenant Athéna, donc j'ai pris l'anagrame xD

Je vais la délockée & déplacée ^^

Ok merci. =)

Il faudrait que tu fasses un copier/coller du nouveau formulaire et que tu le remplisses en fonction du nouveau concept. Merci.

Voilà, j'ai édité. =)

Parfait, mais par contre pour la partie "famille" il faut juste parler de ladite famille, et dans liens, mettre le perso que tu comptes faire en predef'. Car si j'ai bien compris, Jared sera dans les predef non ?

Aaaaah d'accord. T'inquiète, je crois que tu seras pas la seule^^

Tu n'as plus qu'a générer ta fiche de personnage, marquer ton rang de formalité.

Bref, VALIDÉE !

Parfait ^^

Ah ça me fait penser, je commence notre Rp aujourd'hui.

Oui^^

» Quand la folie et la raison se rencontrent... [Sky Van Allen topics]